Retour de conditions dépressionnaires et plus perturbées, incertitudes sur la masse d’air et les températures

La zone de hautes pressions qui nous influençait depuis de nombreux jours s’est décalée vers l’est du continent et des conditions dépressionnaires se sont installées sur le sud-ouest de l’Europe. Dans notre région, ce changement de régime se traduit essentiellement par le retour de masses nuageuses denses depuis le sud ou sud-ouest, parfois accompagnées de poussières sahariennes, mais sans trop de précipitations à priori, dans une ambiance toujours douce mais avec quelques incertitudes à plus long terme.

Il y a fort longtemps que l’hiver a déserté nos montagnes, mais il n’est pas improbable qu’il revienne nous faire visite la semaine prochaine. Cependant, les incertitudes sont importantes à partir de mercredi ou jeudi prochain, car la limite de masse d’air devrait flirter avec notre Massif, l’air froid plongeant depuis le nord, nord-est et longeant le Jura et il n’est pas encore possible de déterminer pour l’instant de quel côté de la masse d’air se trouvera notre région.

Les courants méridiens se sont rétablis dans notre hémisphère et une dorsale s’est formée ces derniers jours entre le Groenland et l’Islande. Les masses d’air froid peinent cependant à s’y écouler le long de son flanc est, mais elles y parviennent malgré tout, dans une synoptique favorable à l’établissement de conditions fraîches sur l’Europe occidentale et centrale.

L’air polaire devrait atteindre notre latitude et contourner ces hauts géopotentiels, pour probablement réalimenter les basses pressions en sortie du continent nord-américain. Il devrait donc s’enrouler autour d’une dépression en phase de creusement entre le Golfe de Gascogne et la péninsule ibérique, en circulant au nord et à l’ouest de notre pays, mais comme évoqué plus haut, notre région devrait se situer proche de cet écoulement à compter du milieu de la semaine prochaine.

Cette tendance se confirme sur tous les principaux modèles, mais leurs modalités et détails fins divergent encore, surtout sur la trajectoire précise de l’air polaire. Si notre région reste à l’écart de l’air froid, aucun flocon ne serait susceptible d’y tomber, y compris sur les crêtes. En revanche, si cette limite parvenait à franchir le Jura, de la neige serait possible dans notre vallée.

Côté précipitations, celles-ci ne s’annonceraient pas exceptionnelles mais non négligeables dans notre région, où elles pourraient y tomber par vagues successives ou par activité convective.

La chronologie et l’intensité des passages pluvio-neigeux ne peut pas encore être précisée pour l’heure. Dans un tel contexte, il faudra attendre les heures précédant l’événement pour plus de certitudes. Dans tous les cas, un peu d’humidité serait bienvenu ici après plusieurs semaines de temps globalement anticyclonique, car la nature a besoin d’eau lorsqu’elle sort de son hibernation, ce qui ne devrait plus tarder si la douceur se maintient encore à un niveau comme celui de ces derniers jours.

A plus long terme, aucune tendance claire ne semble se dessiner sur les modèles pour l’instant. Attendons déjà que celle de la semaine prochaine soit fixée, après nous pourrons nous interroger sur le temps des derniers jours de l’hiver calendaire.

Données météorologiques de la station du Coteau de la Fiaz

Dimanche 09 mars 2025 à 09 h 10

• Température : + 1.9 °C
• Pression atmosphérique : 1005 hPa (stationnaire)
• Humidité : 84 %
• Vent : nul à faible
• Temps : nuageux

Après une semaine ensoleillée et printanière, plus aucune trace de neige n’est observable au fond de notre vallée. En revanche, il en subsiste encore un peu sur les hauteurs, notamment dans les endroits protégés du soleil.

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